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Oeil - Page 7

  • Chapitre 12 OEIL

    Chapitre 12

    Yulia regarda la piste d'atterrissage et soupira. Elle avait à peine eu le temps de téléphoner à Hidekazu pour lui confier la garde de Leiko et Kinshige avant que Sumie Harue ne la pousse dans un jet privé. Direction la France. Et maintenant, elle était là à regarder par le hublot, la voiture luxueuse qui l'attendait près du hangar, elle ne doutait plus sur l'identité du mystérieux "Maître" de Sumie Harue.
    Après que l'avion soit totalement immobilisé et après avoir reçu les salutations des membres de l'équipage, elle descendit de l'avion précéder de Sumie Harue, celle ci lui ouvrit la portière côté gauche.
    L'intérieur de la voiture était sombre ce qui n'empêcha pas Yulia de lançait un regard noir à la personne assis à l'intérieur. Celle ci émit un petit rire et lui fit signe de s'installer.

    • Bonjour Yulia.
    • Bonjour Père, répondit elle en s'installant en face de lui.

    Son père la regarda en souriant. Il n'avait pas tellement changé depuis la dernière fois, toujours un physique de trentenaire malgré ses 190ans.

    • Maman va bien?
    • Hum, oui. Elle vient de passer ses vacances à Prague. Elle a eu son lot quotidien de jeunes garçons.

    Il s'exclaffa, Yulia, elle fit la grimace. Elle savait parfaitement ce qui était advenu de ses jeunes hommes.

    • Et toi, toujours au lait fraise?
    • Oui, c'est un parfait substitut.

    Son père renifla pour montré son dédain.
    La voiture ralentissa un peu, Yulia jeta un regard par la fenêtre.

    • Bordeaux.
    • Oui ta mère veut faire quelques boutiques avant d'aller dans notre maison en Normandie.

    La voiture s'arrêta, le chauffeur se dépêcha de leur ouvrir la porte.
    Sumie Harue les attendaient près de la porte d'entrée. Yulia la désigna d'un geste à son père.

    • Ah! Sumie! C'est mon fidèle bras droit. Je l'ai envoyé te surveiller.
    • Me surveiller?! Père je suis assez grand pour...
    • Tu as manquer te faire enlever Yulia, l'interrompit son père.

    Ils pénérèrent dans un immense salon en pierres blanches. Un ensemble de canapé en cuir noir trônait au centre de la pièce. Sur le plus grand des canapés était négligemment allongé une élégante femme aux longs cheveux blonds. Elle était occupé à tourner les pages d'un magazine de mode. Elle leva les yeux vers eux quand ils dépassèrent le seuil de la porte. Son oeil normal d'un vert d'émeraude étincela de joie. Elle se leva avec prestance et entoura Yulia de ses longs bras d'un blanc laiteux.

    • Yulia! Ma chérie!
    • Bonjour Mère!
    • Voyons ma chérie! Appelle moi maman!

    Yulia leva les yeux au ciel, elle connaissait assez le caractère lunatique de sa mère pour ne pas faire cette bourde là.

    • Ca va, ma chérie, lui demanda son père.
    • Gregor, ta fille à fait un long voyage depuis le Japon, elle est sûrement fatiguée!
    • Non, Mère, ça va très bien, j'ai dormi durant le voyage en avion. Est ce que je peux utiliser le téléphone?
    • Mais bien sûr, ma chérie!! Ce n'est pas une prison ici!! s'exclama sa mère, je vais aller demander à notre femme de chambre de préparer notre meilleure chambre!!

    Yulia regarda sa mère disparaître dans la pièce attenante. Son père s'installa dans un fauteuil.

    • Il y a un téléphone dans le bureau, lui dit il, Sumie va t'y emmener.

    Sumie Harue l'emmena juste devant une porte en bois noir. Yulia l'ouvrit et soupira.

    • Mes parents aiment toujours autant le luxe, pensa t'elle.

    La pièce contenait deux immenses bureaux en pierre, les rideaux des immenses fenêtres étaient fait en brocart rouge.
    Désespérée elle souleva le combiné du téléphone et tapa le numéro.

  • Chapitre 11 Oeil

     

    Chapitre 11

    Yulia regardait attentivement son menu, ses lunettes de soleil descendues sur le nez. Le serveur du restaurant "L'Oiseau Blanc" attendait patiemment près de leur table.


    • Je vous conseille la poule au pot, lui dit Akira, c'est délicieux.
    • Je prendrais donc la même chose que monsieur, dit elle au serveur en lui rendant le menu, et je prendrai du rosé en boisson.
    • Vous prononcez parfaitement les mots en français, moi quand je commande on ne me comprend pas.
    • C'est normal, j'ai vécu en France.
    • En France!! Quelle chance!!


    Le serveur leur posa une corbeille de pains et une carafe d'eau sur la table et il repartit vers la cuisine. Yulia le suivit des yeux, elle ne savait pas pourquoi, mais ce serveur lui donnait une drôle d'impression. Il semblait... fébrile. Elle regarda autour d'elle, comme elle avait remarqué en entrant tout à l'heure, il n'y avait pas grand monde.

    • Qu'avez vous? lui demanda Akira.
    • Rien du tout, répondit elle en avalant une gorgée d'eau.
    • Bien en attendant notre repas, si vous me parliez un peu de vous?

    yulia repos son verre et lui sourit.

    • Bien entendu! Que voulez vous...

    Elle déglutit avec difficulté.

    • Que?!

    Elle leva sa main gauche vers son visage, cela lui donna l'impression de se mouvoir avec difficultés, comme au ralentit.

    • Yulia, ça va?

    Yulia frôla on verre d'eau et le renversa, l'eau se répandit sur la nappe rouge, elle remarqua dans le fond du verre une sorte de dépôt blanchâtre.

    • Qu'avez vous mis dans mon verre?
    • Techniquement, ce n'est pas moi qui l'ai mis, c'est le serveur. Je l'ai juste un peu menacé. Mais ne vous inquiétez pas Yulia c'est juste un somnifère.
    • Un somnifère?Pourquoi?
    • La personne pour qui je travaille désire vous voir.
    • Me voir?

    Sa vue se brouilla et elle s'affaissa un peu sur la table. Le sourire d'Akira s'agrandit .

    • Une personne très importante, qui désire depuis fort longtemps de faire votre connaissance. ce sera un honneur pour vous de la rencontrez.

    Yulia attrapa son couteau et le pointa vers lui.

    • Voyons Yulia, que voulez vous faire avec ce pauvre couteau de table?
    • A vous rien! lui répondit elle en enfonçant la pointe dans la paume de sa main. La douleur lui fit reprendre momentanément ses esprits.

    Elle se leva en titubant et s'appuya contre le mur du fond. Sa main blessée laissa une trace rouge en forme de virgule.
    Les quelques clients s'éloignèrent vers la sortie en poussant des cris d'orfraies. Akira se leva lentement.

    • Qui êtes vous?
    • Akira Keishiki, lui répondit il en continuant à s'approcher d'elle.
    • N'approchez pas où je vous...

    Soudain il bougea si vite que Yulia malgré son Oeil de Vampire eu du mal à le suivre. Il se retrouva tout proche d'elle et l'attrapant par les épaules il la projeta contre la mezzanine. Elle retomba lourdement et se remit difficilement debout.

    • Qu'êtes vous? Bredouilla t'elle.
    • Comme vous, je suis un Oeil de Vampire.

    Yulia eu un haut de coeur.

    • Impossible!! L'Oeil de vampire du lycée était Sakuragi Anzu...
    • Oui, je sais. J'ai eu beaucoup de chance que cette idiote passe avant moi, au moment où vous aspergiez tout le monde avec ce foutu révélateur!!
    • Mais!!

    Akira l'attrapa par le cou et commença à serrer. Yulia se débattit faiblement.

    • Vous commencez à m'énerver , Louri-san!!
    • Je vous prierez de la lâcher Keishiki-san à moins que vous ne teniez à perdre définitivement l'usage de votre bras droit.

    Surpris Akira regarda qui l'avait ainsi apostropher.

    • Qui?!

    Sumie Harue habillait d'un élégant kimono rouge le regardait tranquillement. Son visage aux traits revêches était impassible. Son propre bras droit se prolongeait d'un sabre.
    Akir ne fit pas mine de relacher Yulia et continua même à resserer son emprise. Sumie Harue abattit son sabre, coupant net le bras d'Akira, sans que son son visage exprime le moindre sentiment.
    Akira regarda son bras tombé au sol, il le ramassa et jeta un regard assassin à Sumie Harue.

    • Si je comprend bien, vous n'étes pas non plus professeur, demanda Yulia.

    Akira prit la fuite sans un regard en arrière.

    • Vous ne le poursuivez pas? demanda Yulia.
    • Non. Mon Maître ne ma pas donnez d'ordre à son sujet.
    • Votre Maître?

    Sumie Harue rangea son sabre dans son dos coincé dans son obi noir.

    • D'ailleurs il veut vous voir.

     

  • Chapitre 10 Oeil

    Chapitre 10


    Yulia était en train de terminer son bandage quand elle entendit frapper à la porte d'entrée, surprise elle abaissa son pull sur sa blessure. Le coup que lui avait donner Sakuragi lui avait casser une côte et c'était très douloureux.

    Elle ouvrit la porte et regarda étonnée son visiteur.

    Celui ci la regarda le sourire aux lèvres et lui tendit une bouquet de roses.

    • Keshiki san?

    • Akira, je vous pris.

    • Mais que faites vous ici?

    • On est vendredi soir. Je vous avez invité.

    Yulia se cogna le front de la paume de la main.

    • Mais oui, c'est vrai!!! Excusez moi j'avais complètement oublier.

    • C'est compréhensible après toutes ses ...péripéties.

    Il lui tendit les fleurs et elle s'effaça pour le laissait entrer.

    • Très jolie maison.

    Elle le regarda narquoise.

    Le rez de chaussée du Yuubaé faisait office de salle d'attente avec son canapé en cuir et sa table basse recouverte de magazines. Très impersonnelle.

    • Venait. Montons à l'étage le temps que je me changes, fit elle.

    Il la suivit des yeux.

    • Je vous trouve très élégante.

    • Ne dites jamais ça à une fille qui ne porte qu'un pauvre jean, un pull distendu et des baskets, elle ne risque pas d'apprécier le compliment.

    • Je m'en souviendrait, répondit il en éclatant de rire.

    Elle le fit pénétrer dans son bureau. Il lança un regard appréciateur sur la décoration.

    • Vous pouvez attendre ici le temps que je me change.

    • Très bien.

    Il se dirigea vers une des bibliothèques et commença à lire les titres des livres.

    Yulia se précipita dans sa chambre et commença à fouillait dans son armoire quand Hidekazu ouvrit la porte.

    • Tu permets, lui dit elle en le foudroyant du regard.

    • Je peux savoir ce qui se passe?

    • J'avais complètement oublier mon rendez vous avec Akira.

    • Akira? Tu veux dire Keshiki?!

    • Oui.

    • Mais il était sur la liste des suspects!!!

    • Seulement sur la liste.

    Yulia replongea la tête dans sa penderie et en ressortit avec une robe vert clair.

    • En faite, ça ne te dérange pas de garder les jumeaux pour ce soir?

    • Non, ça ne me dérange pas Yulia mais il faut que je te dise.

    Yulia se cacha derrière une des portes du meuble pour se changer.

    • Oui?

    • Demain je rentre chez mes grands parents. Maintenant que l'affaire est finie, je ne vois plus aucune raison de rester.

    Yulia rabattit brusquement les portes et le regarda droit dans les yeux.

    • Très bien. Mais doit je te rappeler qu'à l'origine, tu voulais fuguer de chez toi. Donc la prochaine fois que l'envie te reprends, ne t'attends pas à ce que je t'ouvres ma porte.

    • Tu veux dire qu'une fois revenu chez mes grands parents nous reprenons nos anciennes relations?

    Yulia eu un rire bref.

    • Ancienne relation? Nous étions concurrents et c'est tout.

    • Oui, c'est vrai,mais en tout cas je te remercie beaucoup pour tout ce que tu m'as appris.

    Il la regarda se faire une coiffure compliquait et poussa un soupir.

    • Bonne soirée, lui dit il quant elle sortie de la chambre.
    • Mais j'y compte bien.

    Elle allait entrer dans le salon quand elle vit la porte des jumeaux entrouverte, elle plissa des yeux et vit que Leiko était en train de la regarder. Yulia ouvrit la bouche pour lui demandais ce qui n'allais pas quand la petite fille referma la porte. Elle entra alors dans la salon.

    • Nous pouvons y aller.

    Akira se leva du canapé et reposa un livre dans la bibliothèque.

    • Vous avez été rapide. Et maintenant je peux vous le dire vous êtes très élégante.

    • Là, j'apprécie le compliment à sa juste valeur.

    Ils sortirent de Yuubaé. Yulia contempla le ciel étoilé et se tourna vers lui.

    • Nous prenons votre voiture?

    Il lui montra une voiture du doigt.

    • Un peu vieille mais elle tient la route mais j'ai déjà vu la votre sur le parking de l'école. Je dois dire qu'elle est magnifique.

    • Vous voulez qu'on la prenne?

    • Si cela ne vous dérange pas, j'ai réservé une table dans un restaurant français. C'est assez chic. Donc ne mettons pas la frousse aux voituriers en leur emmenant mon épave.